La crise sanitaire que nous vivons actuellement est sans précédent.
Celle-ci a largement perturbé les actions que nous envisagions dans les semaines et les mois à venir, avec les adhérents, les amis et les partenaires de Vélo pour Tous. Il a fallu et il faut toujours penser à nous organiser collectivement et individuellement.
Ainsi, nous avons notamment été contraint d’annuler la bourse aux vélos du 28 mars, nous avons fermé l’atelier vélos et certains des évènements pour lesquels nous souhaitions apporter notre participation ne se tiendront pas.
Cette crise est, à n’en pas douter, un événement environnemental majeur de nos vies actuelles et futures à terme elle constituera une rupture dont il est encore difficile de percevoir les contours. Elle pourra être facteur de changements profonds dans nos modes de vie, mais rien n’est moins sûr car aujourd’hui c’est la contrainte qui nous guide, pas l’anticipation.
Pendant près de 3 mois, dans le cadre de la campagne des municipales, notre association a travaillé à défendre l’idée d’une mobilité moins carboné, nous avons rencontré nombre de candidats afin de convaincre que le vélo devait s’imposer à nous comme l’une des solutions à suivre pour un meilleur environnement, une bonne santé physique et des dépenses collectives redistribuées.
La plupart des futurs élus mobilisés nous a semblé enthousiaste dans la défense de ces valeurs et dans la plupart des actions que nous souhaitions partager ; c’est inédit. Nous espérons que cette motivation sera exacerbée par le projet collectif qui va s’imposer à nous. Ce mouvement a débuté, il est l’avenir.
Car en effet, on nous prédit que c’est dans le cadre d’une remise en cause globale, économique, sanitaire, et au prix du respect de notre environnement que nous pourrons limiter les constats que nous faisons aujourd’hui.
La mobilité du déconfinement constitue l’un des enjeux de court terme qui s’impose à nous mais il nous faudra également envisager le territoire de l’après 2020. Ainsi, notamment, le retour à la voiture individuelle, est à anticiper et à endiguer pour mieux partage l’espace et, sans doute, éviter l’accélération des facteurs qui nous ont conduit à cette situation. Ce ne sera pas simple mais il nous faudra trouver l’intelligence et le courage pour nous mobiliser sur une crise de long terme encore trop peu visible pour être prise en compte.
Ces périodes doivent ainsi nous conduire à identifier des solutions politiques en faveur des modes actifs pour encourager les comportements vertueux de mobilité.
Même si de nombreuses personnes peuvent dès aujourd’hui faire des choix individuels, les municipalités peuvent décider d’être en accompagnement :
- financièrement (aide à l’achat et location de vélo)
- en mettant en place de parcours de vélo-rues et/ou de rues réservées au vélo et à la micromobilité sur certains grands axes,
- en encourageant la marche par des parcours dédiés sur lesquels la chaussée sera aux piétons (zone 20, zone de rencontre, zone piétonne)
- en dissuadant l’utilisation des voitures au centre-ville en créant une zone à trafic limité,
- En multipliant rapidement le stationnement des vélos
Nous avons à engager un nouveau chantier, celui d’une résilience collective dépassant les clivages, pour mettre en œuvre un territoire respectueux de l’environnement, apaisé et solidaire, offrant un contexte tendant à garantir la santé des citoyens et une mobilité frugale.
Si nous parvenons à décoder les enjeux de cette crise et si nous le voulons, ce territoire pourra être celui du pays rochefortais.