A compter de ce mercredi 22 mars 2017 le port du casque devient obligatoire pour les cyclistes de moins de 12 ans.
Cette mesure, décidée par le Comité interministériel de la sécurité routière du 2 octobre 2015, est mise en application suite aux récents chiffres sur la mortalité des cyclistes dont le nombre est en hausse en 2016 : l’an dernier, 159 cyclistes ont été tués sur les routes (10 de plus qu’en 2015, +7%).
Le sujet du port du casque fait débat depuis de nombreuses années en France et en Europe.
Changer la lorgnette de sens ?
Il est scientifiquement prouvé, et difficilement contestable en effet, que le port du casque est un élément protecteur qui peut diminuer le risque de de traumatisme crânien en cas de chute.
Il est toutefois tout aussi utile de rappeler les bénéfices, largement sous-estimés, de la pratique du vélo sur la santé par rapport aux risques qu’il peut représenter.
Ainsi, comme le souligne l’étude menée par l’observatoire régionale de santé d’Ile de France (voir ci-après) le bénéfice de la pratique du vélo est plus de 20 fois supérieur aux risques encourus.
Airparif, association chargée du suivi de la qualité de l’air en Ile de France a récemment conclue que les cyclistes sont moins exposés que les automobilistes à la pollution urbaine (voir ci-après).
Ainsi, peut-on en conclure qu’il est plus imprudent de ne pas faire de vélo ?
Le vélo perçu comme dangereux
La difficulté de ce genre d’annonce (et de mesure) c’est qu’elle peut s’avérer contre-productive car elle introduit l’idée que le vélo peut être dangereux pour les parents, et donc leur progéniture.
Alors que tout au contraire le vélo distille de nombreuses vertus éducatives : l’envie de grandir, l’équilibre, la confiance en soit, l’autonomie, l’envie de jouer.
Les pays européens prenant en compte fortement le vélo ne se posent pas la question de l’obligation du casque : Pays bas, Danemark, Suède…
Suggestions
Pour réduire les accidents des jeunes cyclistes, il existe des solutions très efficaces : généralisation du 30 km/h en ville, traitement des situations dangereuses, lutte contre le stationnement gênant et dangereux sur les aménagements cyclables…
Les vélos, visibles dans l’espace public, participent à la diminution du nombre d’accidents (effet nombre).
Le casque devrait rester une question de choix (mais il faut respecter le loi concernant les enfants car il vous en coûtera une amende de 90 euros).
La page de Sud-Ouest du 18/03/2017 : cliquer
Pour aller plus loin
La page officielle de la Sécurité Routière : cliquer
Le casque à vélo c’est quoi, à quoi ça sert (page Wikipedia) : cliquer
Le point de vue de la FUB : cliquer
La page de l’association de promotion du vélo dans la région Nord – Pas de Calais et consacrée à la mesure de port du casque pour les enfants : cliquer
La page Wikipedia de la sécurité routière en France : cliquer
L’étude de l’observatoire régional de santé d’Ile de France : cliquer
L’étude d’Airparif : cliquer
Le site d’Isabelle et le vélo : cliquer
« La FUB ne se contentera pas de l’obligation du port du casque pour les moins de 12 ans et attends de réelles avancées pour la sécurité des cyclistes : baisse des vitesses et apprentissage de la mobilité à vélo ».
Nous nous faisons le relais des revendications de la FUB et nous vous invitons à diffuser le plus largement possible autour de vous le communiqué de presse à lire ici : http://www.fub.fr/fub/actualites/port-casque-obligatoire-fub-demande-mesures-plus-pertinentes
[…] l’évoquions dans notre article du 20 mars 2017, le port du casque agite souvent les débats de ceux qui s’inquiètent de la sécurité des […]